Les travaux de l’équipe SoCog visent à comprendre comment les pensées, émotions, et comportements interagissent avec le contexte social dans lequel se trouve un individu. La dimension sociale dans l’étude de la cognition est considérée en articulant deux approches.

La première consiste à examiner comment le monde social influence les processus psychologiques de l’individu.

La deuxième approche, complémentaire, consiste à s’interroger comment les processus psychologiques de l’individu influencent ses interactions sociales. Ainsi, les travaux entrepris dans le cadre de ce double questionnement alimentent l’étude de la cognition humaine appréhendée à travers l’articulation de l’individuel et du collectif.

L’objectif de l’équipe est de révéler la cognition comme étant essentiellement interpersonnelle, intersubjective, réflexive (pouvant prendre le soi comme objet), et contextualisée. Nos travaux soulignent l’idée que le comportement humain résulte de l’interaction entre les systèmes cognitif, motivationnel et émotionnel, opérant toujours dans un contexte social donné.

Sur la base des résultats de recherche fondamentale, nous visons à développer et à tester des interventions qui visent le changement comportemental et attitudinal, afin de favoriser le bien-être individuel et collectif, la performance, et l’intégration sociale.

Axe 1. Le soi social (coordinatrice : Leila Selimbegovic)

Dans ce premier axe, il s’agit de mieux comprendre quelles sont les particularités des processus de traitement de l’information lorsque celle-ci est liée à soi, et comment le soi influence et est influencé par des dynamiques interpersonnelles et identitaires. Ces travaux sont réalisés à travers le prisme des besoins fondamentaux (maintien d’une image de soi positive et claire, du lien social, besoin d’expansion du soi). Il s’agit notamment d’examiner les processus mis en place pour atteindre ces buts et les réactions qui s’ensuivent lorsqu’on échoue à les atteindre.

Axe 2. Perception sociale, jugement et prise de décision (coordinateur : Stéphane Jouffre)

Notre deuxième axe de recherche vise à étudier l’émergence des pensées, croyances, jugements, et décisions à partir d’un processus d’interaction avec la situation. Ainsi, nous visons à comprendre comment les cognitions et les comportements sont ancrés dans les opportunités et les menaces présentes dans un contexte donné. Un intérêt particulier est porté à l’impact des rôles, positions et insertions sociales dans le fonctionnement psychologique des individus. Ces travaux sont déclinés selon des domaines d’application ou de défis sociétaux majeurs, tels que par exemple la santé, l’éducation, et le travail.

Axe 3. Changement de comportements et innovations sociales (coordinatrice : Frédérique Autin)

Face aux nouveaux défis sociétaux, les sciences comportementales peuvent proposer des stratégies et un accompagnement pour répondre aux attentes des politiques, des acteurs du monde socio-économique et des citoyen· ne· s. Fondamentalement ancré dans l’idée que les solutions à ces défis majeurs doivent être basées sur la théorie et la preuve, ce troisième axe vise à étendre nos connaissances et tester l’efficacité de dispositifs de changement comportemental afin d’amener les individus et les sociétés à adopter des conduites bénéfiques dans des domaines tels que la promotion de la santé, la transition écologique et l’intégration sociale.